Depuis plus d’une quinzaine d’années, les Thérapies Cognitives et Comportementales (cognitivo-comportementales, ou TCC) font parler d’elles pour 2 raisons principales :

  • leurs résultats
  • l’attitude active et collaborative, loin du cliché du thérapeute « jugé trop silencieux » voire passif

Les caractéristiques des TCC

  • ce sont des thérapies car elles visent à soulager la souffrance liée à des problèmes psychologiques et/ou à leurs conséquences. Ces techniques s’inscrivent dans une démarche de soin car elles visent la santé.
  • dites « brèves » parce qu’elles interviennent sur les symptômes gênants et souffrants de l’ici et maintenant du patient en cherchant à comprendre les facteurs actuels de maintien des problématiques présentes.

Les TCC ne cherchent pas à explorer le passé pour résoudre des conflits qui seraient inconscients : c’est la différence fondamentale avec l’approche psychanalytique. Cela ne l’empêche pas de tenir compte de l’histoire singulière de la personne et de l’historique du trouble.

En résumé, la psychanalyse s’intéresse au POURQUOI du symptôme alors que la TCC au COMMENT le symptôme s’est maintenu et se maintient encore.

Une thérapie labellisée et reconnue scientifiquement

Les TCC sont pratiquées par des psychologues cliniciens, des médecins généralistes ou par des médecins psychiatres dûment formés à l’évaluation clinique et à la psychopathologie et disposant du titre légal de psychothérapeute.

Le cursus pour être reconnu praticien TCC est sérieux et suivi : une formation approfondie en TCC, une mise à jour continue des connaissances sur des domaines spécialisés (livret de formation continue) et une supervision continuelle de leur pratique.  

A l’origine, l’efficacité des TCC a été scientifiquement reconnue via des études de résultats sur l’ensemble des troubles psychologiques répertoriés dans les grandes nosographies (Diagnostical Statistical Manuel -DSM, Classification Internationale des Maladies-CIM)

Les problématiques d’intervention des TCC

Dépression, anxiété généralisée, phobies, anxiété sociale, troubles obsessionnels compulsifs, tics, stress post traumatique, troubles bipolaires, psychotiques, du spectre autistique, ou somatoformes, troubles du sommeil, troubles des conduites alimentaire, fatigue et douleurs chroniques, addictions, et troubles de la personnalité.

Les spécificités de la TCC

  • les seules thérapies dont l’efficacité a est validée scientifiquement et dont la validation scientifique est effectuée en continu (études de validation à partir de significativité clinique, lisibilité des publications dans des revues scientifiques)
  • les seules thérapies appliquants une démarche scientifique : le fonctionnement donné aux problèmes psychologiques est en cohérence avec les connaissances scientifiques 
  • les seules thérapies actualisées scientifiquement. C’est à dire qui intègrent les savoirs et dernières découvertes en neurosciences.

Les TCC n’ont pas la prétention de tout résoudre. 

Cependant, une fois centrée sur la problématique, les TCC, font progresser et permettent, le plus souvent une amélioration nette de la situation.

On parle aujourd’hui de TCC de la 3ème vague car en plus des savoirs scientifiques permettant d’amener du changement dans les comportements (1ère vague) et dans les pensées (2ème vague), sont intégrées des techniques visant à l’acceptation du vécu (3ème vague).

La TCC, c’est quoi ? Pour qui ? Comment ?

Si vous souhaitez en savoir plus, vous trouverez ci dessous une sélection d’articles concernant les TCC :

AFTCC : Association Française de Thérapie Comportementale et Cognitive

Psycom.org : organisme public d’information et de lutte contre la stigmatisation en santé mentale : « Qu’est ce que la TCC ? »

GRIEPS : « Thérapies cognitives et comportementales (TCC) – 3ème génération : vers un nouveau paradigme dans la relation d’aide »

Marianne : « Il n’y a pas que la psy, la folie des thérapies alternatives »

(Article réservé aux abonnés Marianne)

La lettre du psychiatre : « Thérapie comportementale et cognitive, la troisième vague »La lettre du psychiatre, Vol. IX – n°6 – novembre-décembre 2013